1914 : « Le Lebel et sa Rosalie »
En 1886, le général Boulanger, alors ministre de la guerre, introduit le Lebel dans l’armée française. En 1914, il équipe pratiquement tous les fantassins français, de Verdun aux colonies françaises d’Afrique.
« Le Lebel et sa demoiselle Rosalie » – comprendre le fusil et sa baïonnette - révolutionne le combat. Fini le chargement balle par balle, le magasin du fusil permet d’en charger 10 d’un coup. La poudre « B », sans fumée, permet plus de discrétion. Le soldat n’est plus immergé dans un nuage de gris après chaque tir.
Mais le Lebel s’enraye rapidement avec la boue : un désavantage certain pour une guerre de tranchée. La « Rosalie », bien que meurtrière, est elle aussi peu pratique dans le confinement des tranchées. Baïonnette au canon, le fusil atteint 1m80.
Dès 1915, le Lebel est peu à peu remplacé par le fusil Bertier pour, à termes, le remplacer totalement. Globalement similaire au Lebel, il utilise les mêmes cartouches. Petite amélioration, le Bertier s’équipe de « lames-chargeurs ». Ces petites pièces en métal sur laquelle les poilus positionnent 5 balles permettent un chargement plus rapide.